Phénomène mondial, le vieillissement de la population est un processus mécanique résultant de la transition démographique, dont les effets commencent à s’entrevoir sur la population de certains départements français dès le XIXe siècle, et qui s’est peu à peu étendu à l’ensemble du territoire national. Bien que la France vieillisse à un rythme moins rapide que certains de ses voisins européens, d’importantes disparités territoriales de vieillissement demeurent, à la fois selon les types d’espaces et les régions françaises.
Ainsi, la part de personnes âgées de 65 ans ou plus se trouve aujourd’hui particulièrement élevée sur les littoraux et dans le quart sud-ouest du pays, mais également dans les espaces ruraux. C’est néanmoins dans les couronnes des pôles, les pôles des petites aires d’attraction des villes, et dans une moindre mesure dans les communes isolées, que cette proportion a le plus augmenté au cours des dix dernières années. Ces évolutions sont bien sûr à rapprocher des mobilités résidentielles, fréquentes au moment de la retraite. Celles-ci ont un impact sur la répartition spatiale des personnes âgées en France et profitent essentiellement aux littoraux atlantique et méditerranéen, ainsi qu’au Sud-Ouest. Les disparités territoriales en matière de vieillissement de la population soulèvent des enjeux locaux majeurs, tels que l’isolement, l’accessibilité aux services et équipements, l’aménagement de l’environnement bâti ou encore la prise en charge de la perte d’autonomie.

À l’autre bout de la pyramide des âges, la population des jeunes de 15-29 ans se répartit également de façon différenciée selon les territoires. Celle-ci tend à se concentrer de plus en plus dans les espaces urbanisés au fil des décennies. Là encore, les phénomènes
migratoires jouent un rôle prépondérant, à des âges où les mobilités sont particulièrement nombreuses (études, premier emploi…) et se manifestent bien souvent par des migrations vers un espace plus densément peuplé que celui d’origine.

Plus généralement, l’analyse de la géographie de la structure par âge en France permet d’identifier les potentiels renforcements de concentration des populations jeunes ou âgées dans certains espaces. La gestion des déséquilibres locaux entre populations active et retraitée apparaît ainsi comme un enjeu plus ou moins prégnant selon les territoires.

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