Les aires de desserte des centres
Toutes les centres majeurs et structurants sont localisés dans les périmètres des unités urbaines. Les centres intermédiaires sont majoritairement situés dans les unités urbaines (83 %), alors que les centres locaux sont plutôt des communes rurales (65 %).
Par rapport au zonage en aires urbaines de l’INSEE5, quasiment tous les centres majeurs appartiennent à un grand pôle urbain : onze à celui de Paris et 128 aux autres grands pôles métropolitains. Meaux (77284) est le seul centre majeur qui n’est pas classé en grand pôle puisqu’il appartient à la couronne périurbaine de Paris. Foix (09122) et Mende (48095) sont les deux seuls pôles moyens qui disposent d’un centre majeur.
Les centres structurants appartiennent majoritairement à des pôles. Le pôle urbain de Paris en possède 171 et les autres grands pôles 316. On identifie également 108 centres appartenant à un pôle moyen et 90 à un petit pôle. Hors des pôles urbains, seuls les couronnes des grands pôles et le multipolarisé des grandes aires urbaines possèdent quelques 56 centres structurants. La seule commune faisant exception est Montaigu-Vendée (85146) qui appartient à la catégorie « autre commune multipolarisée ».
Les centres intermédiaires sont très présents dans les aires urbaines : 67,8 % des centres sont localisés dans les grandes aires urbaines (35.6 % dans les pôles et 32.2 % dans le périurbain) et 13,5 % dans une moyenne ou petite aire (exclusivement localisés dans les pôles). Alors qu’aucun centre majeur ou structurant ne se localise hors des aires urbaines, 19 % des centres intermédiaires sont localisés hors d’une aire urbaine, soit dans les autres communes multipolarisées (4,7 %), soit dans les communes isolées hors des influences urbaines (14 %).
Comme pour les centres intermédiaires, les deux-tiers des centres locaux sont positionnés dans les grandes aires urbaines (66,3 %), avec une prépondérance dans le périurbain (50,5 %). Le reste des centres locaux se positionne majoritairement hors des aires urbaines, avec une répartition à parts égales entre les communes isolées hors influence urbaine (13,9 %) et les autres communes multipolarisées (14 %) qui correspondent à un « rural » sous influence urbaine lointaine.
En somme, la majorité des centres locaux et intermédiaires sont situés dans les grandes aires urbaines. Les centres structurants appartiennent aux petits, moyens et grands pôles, alors que les centres majeurs sont des grands pôles. Conformes à cette répartition, les évolutions de population et d’emploi sont très positives pour les centres locaux et diminuent progressivement pour devenir négatives pour les centres majeurs. Le dynamisme des centres locaux et intermédiaires s’explique par leur localisation dans le périurbain des grandes aires urbaines. En effet, celui-ci bénéficie d’une attraction résidentielle depuis très longtemps et un accroissement plus récent des emplois. La situation des centres structurants et majeurs est plus contrastée. Elle recouvre des réalités très différentes avec, d’un côté, des centres faisant partie d’agglomérations métropolitaines dynamiques et, de l’autre, des villes petites et moyennes aux évolutions plus défavorables.
Les centralités par département
La présence des centralités est très variable d’un département à l’autre : •
- Le département de l’Ardèche (07) est le seul à ne pas disposer de centre majeur. Privas, chef-lieu de département, avec 8 300 habitants, est identifié comme centre structurant.
- Les deux départements du Nord (59) et du Pas-de-Calais (62) sont les plus pourvus en centres majeurs, avec respectivement sept centres dans le premier département (Lille, Tourcoing, Roubaix, Dunkerque, Valenciennes, Douai et Cambrai) et cinq dans le second (Calais, Boulogne-sur-Mer, Arras, Lens, Béthune).
- La Seine-Maritime (76) et l’Aine (02) comptent chacun trois centres majeurs, soit respectivement Le Havre, Rouen, Dieppe et Saint-Quentin, Soissons, Laon.
- Plus généralement, 57 % des départements ne comptent qu’un centre majeur et 36 % en comptent deux.
- Les départements les moins pourvus en centralités, tous niveaux confondus, sont le Territoire de Belfort, 30 centralités, le Val-de-Marne (94), qui en a 35, et la Corse-du-Sud (2A), 38 centralités.
- Les départements franciliens ne se distinguent pas dans ce classement départemental. En revanche, si on comptabilise la présence des centralités en regroupant Paris (75), les départements de la petite couronne (92, 93, 94), et le Val-d'Oise (95), on identifie sept centres majeurs (Paris, Saint-Denis, Nanterre, Créteil, Cergy, Bobigny et Pontoise) et cent-trente-six centres structurants. Les autres départements franciliens (77, 78 et 91) possèdent cinq centres majeurs (Versailles, Évry-Courcouronnes, Meaux, Saint-Germain-en-Laye et Melun) et soixante-treize centres structurants.
5. Depuis octobre 2011, le zonage en aires urbaines de 2010 permet d'obtenir une vision des aires d'influence des villes (au sens des unités urbaines) sur le territoire. Il partage le territoire en quatre grands types d'espaces : espace des grandes aires urbaines, espace des autres aires, autres communes multipolarisées et communes isolées, hors influence des pôles. Dans les espaces des grandes aires urbaines et des autres aires, on distingue les pôles et les couronnes de ceux-ci.. Insee : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1435