En constante augmentation, le nombre d’actifs résidant en France qui travaillent dans la principauté de Monaco a presque doublé en vingt-trois ans, passant de 15000 en 1990 à 27000 en 2013.
Ils interviennent essentiellement dans le tertiaire (82 %), Monaco étant la destination privilégiée pour ce secteur d’activité. Cette part reste, cependant, inférieure à celle des actifs du tertiaire restant travailler en France. On trouve, certes, plus de cadres (+ 4 points) et de professions intermédiaires (+ 2 points) à destination de la principauté, mais aussi plus d’ouvriers (+ 4 points) que dans les Alpes maritimes, côté français.
Historiquement très intégrée au tissu économique français, l’offre en matière d’infrastructures et de services de transport permet de bien desservir Monaco. C’est d’ailleurs sur cette frontière que l’on relève la part la plus faible des déplacements domicile-travail réalisés en voiture. En 2013, seuls 46 % des travailleurs transfrontaliers qui se rendent à Monaco y ont recours. Ils n’étaient déjà que 53 % en 1999. Devenu plus fréquent, le passage de la frontière en transport en commun a vu sa part presque doubler sur cette même période (15 % d’actifs en 1999, 26 % en 2013). L’augmentation des trajets effectués en deux-roues (13 % en 1999 contre 21 % en 2013) a également contribué à faire régresser l’importance de la voiture dans les déplacements vers Monaco, une tendance notamment due à la congestion des axes routiers sur le littoral.