Les opportunités d’emplois sont très nombreuses tout le long de la frontière avec la Suisse : autour de deux métropoles, Bâle et Genève, mais aussi sein d’un espace plus diffus le long de l’Arc jurassien.
Depuis 1990, ce pays attire le contingent le plus nombreux d’actifs français qui travaillent dans un pays voisin de l’Hexagone : après avoir stagné à 100000 jusqu’en 2000, le nombre d’emplois occupés par les Français en Suisse a crû de façon spectaculaire pour atteindre les 170000 en 2013. La période de stagnation marque un fort vieillissement des actifs aux dépens des moins de 30 ans, dont la part a été plus que divisée par deux entre 1990 et 1999 (passant de 30 % à 12 % des transfrontaliers). Depuis cette date, leur part a légèrement augmenté et, avec 17 %, est désormais comparable à celle des frontaliers restant travailler en France (19 %).
Depuis 1990, la part d’ouvriers a régulièrement diminué (de 47 % à 30 % pour les ouvriers), alors que celles des professions intermédiaires et des cadres ont fortement augmenté, passant respectivement de 20 % en 1990 à 28 % en 2013 et de 9 % à 20 %. Paradoxalement, le secteur industriel a relativement bien résisté par rapport à ce que l’on peut observer vers d’autres destinations. Représentant 33 % des actifs en 1990, il regroupe encore 28 % des transfrontaliers français à destination de la Suisse en 2013. Dans le même temps, la part du secteur de la construction a été divisée par deux, passant de 13 % à 6 % des actifs.
La voiture reste le moyen principal pour se rendre en Suisse (85 % des actifs). Mais, en parallèle, la part d’usagers de deux-roues et de transports en commun augmente régulièrement, passant de 6 % à 15 % entre 1999 et 2013.