La vacance affecte les petits pôles urbains et les espaces peu denses des régions manquant d’attractivité
La répartition des logements vacants traduit quant à elle en partie le manque de dynamisme et d’attractivité de certains espaces. La vacance affecte en effet principalement les petits pôles urbains, où 10,2 % des logements sont vacants, et dans une moindre mesure les communes isolées, situées en dehors de l’influence des pôles21 (9,3 %). Les espaces les plus touchés forment une écharpe autour du Bassin parisien : des Ardennes au sud du Massif central, ainsi que dans l’Orne. Les couronnes périurbaines sont, a contrario, les espaces où les logements vacants sont, en proportion, les moins nombreux : c’est en effet dans ces espaces que la croissance démographique est la plus forte. La vacance est également particulièrement faible en Île-de-France et sur les littoraux, où le marché de l’immobilier est plus tendu. Ainsi, la géographie du parc de logements traduit de nombreuses lignes de structuration du territoire national. Elle témoigne des parcours résidentiels de nombreux Français (le locatif dans les centres urbains, la propriété occupante en périphérie), de l’histoire de certains territoires (la surreprésentation du logement social dans les régions industrielles) mais également de l’opposition entre des espaces en stagnation, voire en décroissance, où la vacance est importante, et des espaces attractifs à divers titres (littoraux en forte croissance démographique, espaces ruraux dotés d’aménités naturelles pour les résidences secondaires). Or, la géographie de la construction a tendance à renforcer ces contrastes.
21. Voir les catégories du zonage en aires urbaines de l’Insee présentées en fin du document.