Les sorties précoces de formation augmentent sensiblement la difficulté d’insertion des jeunes qui sont un public déjà particulièrement touché par le chômage : le taux de chômage des 15-24 ans est en effet de 29,8 % alors qu’il est de 12,3 % pour les 25 ans et plus43.
Les conditions d’accès à l’emploi dépendent de fait fortement du niveau de diplôme des individus : aujourd’hui, le taux de chômage des actifs de moins de 25 ans non diplômés44 est 1,7 fois plus élevé que le taux de chômage des jeunes actifs diplômés (44,1 % contre 25,9 %45). Le décrochage scolaire – ici mesuré par la part des jeunes de moins de 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme (outre le BEPC, le brevet des collèges ou le DNB) – touche en France 1 jeune sur 4 environ (24,1 % en France métropolitaine, 38,9 % dans les départements d’outre-mer hors Mayotte). La géographie de cet indicateur met en évidence l’importance du phénomène dans les départements d’outre-mer, mais également dans le Nord, en Seine-Saint-Denis et dans le sud de la France, le long du littoral méditerranéen entre Perpignan et Marseille. Les jeunes de Bretagne, du littoral vendéen, du sud du Massif central et des Alpes échappent en grande partie au phénomène.
La géographie du chômage des jeunes suit dans l’ensemble celle du décrochage scolaire. C’est en effet dans le Nord et le Sud, entre Perpignan et Marseille, et dans une moindre mesure le long d’une diagonale allant de Meuse à la Dordogne que l’on enregistre les valeurs les plus élevées pour cet indicateur. Plus largement, la question de l’accès à l’éducation rejoint donc celle de la capacité du système scolaire à permettre une insertion efficace des jeunes. Au-delà du clivage diplômés/ non-diplômés, il est également utile de noter que tous les diplômes ne garantissent pas les mêmes conditions d’insertion sur le marché de l’emploi : les diplômés du supérieur ont un taux de chômage nettement inférieur à celui des diplômés du secondaire, quelle que soit la conjoncture (Le Rhun et Pollet, 2011). Agir sur l’offre et l’accès à la formation dans les territoires apparaît dès lors comme un levier pour l’insertion professionnelle des jeunes.
Au-delà du clivage diplômés/non-diplômés, il est également utile de noter que tous les diplômes ne garantissent pas les mêmes conditions d’insertion sur le marché de l’emploi : les diplômés du supérieur ont un taux de chômage nettement inférieur à celui des diplômés du secondaire, quelle que soit la conjoncture (Le Rhun et Pollet, 2011). Agir sur l’offre et l’accès à la formation dans les territoires apparaît dès lors comme un levier pour l’insertion professionnelle des jeunes.
43. Source : Insee-RP, 2014.
44. Ici, les personnes considérées comme étant non diplômées ont au mieux obtenu le BEPC, le brevet des collèges ou le DNB.
45. Source : Insee-RP, 2014.