C’est également dans les espaces urbains que sont principalement situés les établissements d’enseignement supérieur : classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), formations universitaires, formations d’ingénieurs, écoles de commerce, sections de technicien supérieur (STS) et autres établissements. En effet, à la rentrée 2015, seulement 0,4 % des effectifs du supérieur (environ 8 000 étudiants) étaient implantés en dehors des unités urbaines34 : il s’agit principalement de sections de technicien supérieur (STS) ou assimilés (61 % des cas) ou d’IUT (16 % des cas).
Ainsi, les 2235 métropoles françaises rassemblent à elles seules plus des deux tiers (69 %) des étudiants pour 29 % de la population totale du pays36. Les métropoles où la population étudiante est la plus importante, en effectifs, sont celles du Grand Paris (535 600 étudiants), de Lyon (154 900 étudiants) – c’est la métropole qui a connu le plus fort taux de croissance en étudiants depuis 2001 (+ 37 %) – et de Lille (115 000 étudiants).
Au regard de leur population, certaines métropoles accueillent cependant plus d’étudiants que d’autres. C’est notamment le cas des métropoles de Rennes, Nancy et Montpellier (respectivement, 27, 23 et 21 étudiants du supérieur pour 100 habitants).
De manière générale, la densité étudiante (nombre d’étudiants pour 100 habitants) est donc élevée dans les unités urbaines les plus peuplées et en particulier les métropoles. La croissance du nombre d’étudiants du supérieur depuis 2001 y a également été globalement plus soutenue : les unités urbaines de plus de 200 000 habitants (hors Paris) ont vu leurs effectifs d’étudiants du supérieur augmenter de 20 %. L’augmentation des effectifs a été de 37 % à Lyon, 32 % à Rouen et 21 % à Bordeaux mais de seulement 17 % à Paris.
Malgré cette polarisation métropolitaine, certaines unités urbaines de plus petite taille accueillent également un grand nombre d’étudiants, comparé à leur population (28 étudiants pour 100 habitants pour Poitiers, 20 pour Arras, 18 pour La Rochelle, 13 pour Compiègne ou encore 12 pour Vannes). Ces unités urbaines de petite ou moyenne taille ont également vu leurs effectifs étudiants augmenter fortement, en particulier dans les DOM (effectifs multipliés par cinq à Mamoudzou, par exemple) mais également dans d’autres unités urbaines de France métropolitaine (Sérignan dans l’Hérault, Serris en Seine-et-Marne, etc.), principalement dans les espaces où la croissance démographique est forte. Certaines situations peuvent s’expliquer par l’ouverture récente de nouveaux sites de formation supérieure. C’est notamment le cas à Serris, où l’université Paris-Est-Marne-la-Vallée a ouvert une nouvelle antenne pour répondre à la croissance démographique de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée.
34. Une unité urbaine (Insee) correspond à une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu qui compte au moins 2 000 habitants.
35. La loi du 28 février 2017 relative au statut de Paris et à l’aménagement métropolitain indique que les intercommunalités de Saint-Étienne, Clermont-Ferrand, Toulon et Metz deviendront des métropoles avant 2018.
36. Source : Insee, RP 2014