Les collégiens des quartiers prioritaires
Sur l’année scolaire 2015-2016, les collégiens résidant en quartiers prioritaires représentent 8,9 % de l’ensemble des collégiens de France métropolitaine, soit environ 276 100 élèves.
Moins fréquemment inscrits dans le secteur privé que les collégiens résidant en dehors des quartiers prioritaires (10,7 % contre 22,7 %), ils sont en outre plus fréquemment issus de milieux défavorisés, en particulier dans le secteur public (pour 62,9 % d’entre eux contre 31,9 % hors des quartiers prioritaires). Illustration des recouvrements importants existant entre les géographies de l’éducation prioritaire et de la politique de la ville, les collégiens résidant en quartier prioritaire sont majoritaires dans les établissements relevant des réseaux REP+ (64,9 %) et représentent plus du quart des effectifs dans les établissements des réseaux REP (27,9 %).
Encadrement dans les collèges de quartier prioritaire
Les collèges situés à moins de 300 mètres d’un quartier prioritaire peuvent être considérés comme « relevant de la politique de la ville ». Dans le secteur public, ces établissements relèvent souvent des réseaux REP ou REP+. Ils disposent à ce titre de moyens supplémentaires. Le nombre moyen d’élèves par classe est par exemple inférieur dans ces collèges à celui mesuré dans les autres collèges (22,2 contre 24,0). Par ailleurs, les enseignants travaillant dans ces collèges sont globalement moins expérimentés : 40 % d’entre eux enseignent depuis moins de deux ans, contre 32,2 % pour ceux intervenant dans les collèges plus éloignés. Pour pérenniser les équipes, des mesures financières destinées à inciter les enseignants à se maintenir dans les établissements de réseau prioritaire ont été mises en place à la rentrée 2015-2016.
L’orientation en fin de 3e dans les quartiers prioritaires
Dès l’entrée au lycée, les élèves issus de collèges publics relevant des quartiers prioritaires s’orientent plus souvent vers une filière professionnalisante, en seconde professionnelle ou CAP : c’est le cas pour 30,7 % d’entre eux contre 22,2 % pour ceux issus de collèges publics ne relevant pas des quartiers prioritaires. En outre, le redoublement en seconde générale ou technologique est plus fréquent pour les élèves issus d’un collège public relevant de la politique de la ville (pour 6,9 %, contre 4,9 % pour les lycéens issus des autres collèges publics). Finalement, deux ans après le collège, seuls 30,2 % des élèves ayant été scolarisés en 3e dans un collège public relevant de la politique de la ville étudient dans une 1re générale contre 41,5 % s’ils sont issus d’un collège public plus éloigné.