La démographie des jeunes en âge d’être scolarisés ou susceptibles d’étudier dans le supérieur est un déterminant majeur des effectifs d’élèves et d’étudiants. Or, depuis une dizaine d’années, les effectifs de jeunes ont beaucoup fluctué, de façon variable selon les tranches d’âge.
Depuis une dizaine d’années, c’est la population âgée de 11 à 14 ans qui a le plus augmenté. Cette tranche d’âge inclut la grande majorité des collégiens, dont les effectifs ont ainsi augmenté de 2,9 % entre 2006 et 2016, passant de 3,2 à 3,3 millions. Les effectifs du premier degré11, quand on exclut les enfants âgés de 2 ans, ont également beaucoup augmenté (+ 2,4 %), atteignant 6,7 millions d’élèves à la rentrée 2016. La population âgée de 15 à 17 ans est en constante augmentation depuis 2011 après avoir subi une baisse de 2007 à 2011. En 2015, les « baby-boomers » de l’an 200012 entrent dans cette classe d’âge et font gonfler ses effectifs. Depuis la rentrée 2017, ces jeunes font leur entrée à l’université, augmentant la pression sur la capacité d’accueil des établissements d’enseignement supérieur.
Les jeunes ne sont pas présents dans les mêmes proportions dans tous les territoires. Les jeunes de 0 à 17 ans représentent ainsi une part très importante de la population dans les départements d’outre-mer (51 % à Mayotte, 39 % en Guyane et 29 % à La Réunion). En France métropolitaine, ils sont très présents dans un grand quart nord-ouest, et autour des métropoles de Paris (27 % en Seine-Saint-Denis) et de Lyon. À l’inverse, cette tranche d’âge est sous-représentée à Paris « intra-muros » (18 % des effectifs) et dans le centre de la France. C’est dans les départements de la façade ouest et du sud de la France que les effectifs de jeunes de moins de 18 ans augmentent le plus, reflet du dynamisme démographique de ces espaces (cf. fiche d’analyse « Les dynamiques de population »)
Quelles que soient les dynamiques démographiques des territoires, l’évolution du nombre de jeunes de moins de 18 ans soulève des enjeux spécifiques à chaque type de territoire : maintien des écoles dans les territoires où la population enfantine décroît, risque de surcharge des classes dans les territoires en forte croissance démographique.
11. Le premier degré correspond à la scolarisation à partir de 2 ans jusqu’à la fin du CM2 (école pré-élémentaire, communément appelée école maternelle, et élémentaire).
12. En 2000, la France a connu un pic de plus de 31 600 naissances supplémentaires par rapport à l’année précédente (Insee).