Pour les entreprises, l’arbitrage entre les avantages et les inconvénients d’une plus ou moins grande proximité au centre dépend principalement de leur secteur d’activité.
- Les activités « naissantes » et les activités dites de « front-office » sont sensibles à la présence de facteurs technologiques (équipements, compétences, maintenance, etc.) ou au contact du marché final, et se localisent donc de façon privilégiée dans les centres urbains. Il s’agit d’une part d’activités de conception et de production à forte valeur ajoutée (R&D, production de logiciels, de prototypes, etc.), de services supérieurs, rendus notamment aux entreprises (services juridiques, financiers, communication, etc.), ainsi que de services rendus à la population et nécessitant la coprésence du prestataire et du client (santé, soins à la personne, etc.).
- Les activités intermédiaires et de « back-office » sont, quant à elles, davantage sensibles au coût des facteurs dits banals (terrains, travail) et au coût de transport. Elles se détachent des pôles urbains mais restent toutefois assez proches, en zone périurbaine ou dans les communes rurales accessibles. Les exemples emblématiques sont ceux de l’imprimerie de journaux ou de la fabrication de biens alimentaires qui incorporent des matières pondéreuses (sodas, viennoiseries, etc.).
- Les activités dites matures incorporent peu de facteurs techniques et sont peu sensibles au coût de transport, mais sont très attentives aux composantes du coût de production. Pour minimiser le coût d’implantation et la masse salariale, elles s’éloignent sensiblement des centres, pour rejoindre des zones rurales éloignées et, éventuellement, se délocalisent à l’étranger. Il s’agit typiquement de la fabrication de produits agroalimentaires (maraîchage, abattoirs, etc.) ou manufacturés (textile, meubles, appareils ménagers, etc.).