Le capital humain désigne l’ensemble des compétences, qualifications, aptitudes et expériences accumulées par un individu. En favorisant l’insertion sociale et l’emploi, il est un gage de moyens pour faire face aux défis économiques, environnementaux et sociaux. Il constitue un facteur d’adaptation à l’économie et d’insertion sociale.
Les niveaux d’éducation, approchés par les taux de diplômés de l’enseignement supérieur des 30-34 ans, varient fortement d’une région à l’autre, en particulier au sein des régions européennes. Dans les trois quarts des États membres de l’UE à 28, la région capitale est celle qui enregistre le plus fort taux. Il est de plus de 55 % dans dix régions (Inner London, Outer London et Eastern Scotland, province du Brabant wallon en Belgique, Pays basque espagnol, Ultrecht aux Pays Bas et les régions capitales du Danemark, de la Suède et de la Finlande), mais il est inférieur à 15 % dans une région tchèque ainsi que dans une région roumaine.
En 2013, la moyenne pour la France métropolitaine (44,1 %) est supérieure à celle de l’UE 28 (36,9 %). Sept régions françaises se situent au-dessous de la moyenne européenne, contre quatre en 2010 : Picardie, Poitou-Charentes, Champagne-Ardenne, Bourgogne, Haute-Normandie, Limousin et Languedoc-Roussillon, avec des taux allant de 30,7 % à 36,2 %. Les taux les plus élevés concernent l’Île-de-France, Rhône-Alpes et l’Alsace, où ils dépassent les 47 %.
Les disparités sont également marquées à l’échelle des zones d’emploi. C’est autour des grandes agglomérations attractives et dotées d’une offre de formation diversifiée que les taux de diplômés du supérieur sont les plus élevés, avec plus de 50 % : Paris et les zones d’emploi de l’ouest de l’ÎIe-de France, Lille, Toulouse, Lyon, Nantes, Grenoble, mais aussi Annecy et Aix-en-Provence. C’est dans ces territoires que l’on retrouve des jeunes actifs aux emplois les plus qualifiés (cadres, professions intermédiaires). Les zones d’emploi autour de Caen, Reims, Orléans, Metz, Dijon, Limoges, Clermont Ferrand ou encore Bordeaux, ont une proportion de diplômés du supérieur modeste, entre 25 et 30 %. Ce faible niveau de qualification des jeunes adultes trouve en partie son origine dans le déficit migratoire des jeunes, en particulier des plus diplômés, et dans un contexte économique peu favorable, comme dans les zones d’emploi d’outre-mer.
Dans les zones d’emploi méridionales, notamment littorales, en Languedoc-Roussillon, Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Aquitaine, la forte attractivité, qui s’accompagne d’un développement tourné davantage vers l’économie résidentielle, se traduit par des arrivées nombreuses de main d’œuvre souvent peu qualifiée. Ce phénomène contribue à tirer le taux de diplômés du supérieur vers le bas dans les zones d’emploi où l’activité touristique est importante.